Arrivé à Ales jeudi dans la matinée, je vais repérer la partie artificielle de la spéciale extrême. C’est vraiment costaud, niveau hauteur de pneus ou de troncs on est servi !
Ensuite je vais jeter un coup d’œil à Puy ricard et au pierrier de la Grand Baume. L’après midi repérage du prologue en ville, ca n’a pas l’air trop dur, rien d’extraordinaire…
Sauf que un peu plus tard dans l’après midi, au moment des contrôles administratif et technique, il se met à pleuvoir. Au total il pleuvra de 17h à 3h du matin et ça changera tout...
Samedi matin, ca caille grave ! Départ pour la spéciale extrême à 9h56, un premier chrono repérage avec 15mn36. Ca a bien roulé, même si je n’avais pas repéré ça était. Je décide de repartir 2h plus tard pour tenter d’améliorer le chrono en ayant repéré dans le premier passage. Ca ne ce passe pas très bien puisque je suis retardé par 2 fois par des mecs tanké et malgré tout je gagne 2 secondes pour faire 15mn34
171ème sur 400 au général.
Samedi après-midi, avec le goudron mouillé le prologue a l’air d’être un véritable numéro de cirque. Et effectivement une fois en piste ca se vérifiera…
Au tirage au sort je tire le numéro 13 et donc je ne serai pas sur la grille de départ mais juste derrière… Mon départ n’est pas tip top mais bon ca passe. Derrière c’est Bagdad ! Une vraie boucherie ! Je sors des pneus en 7eme position environ et après un vrai carnage j’arrive à finir 4 en faisant 2 tours en 11mn05. Mais que ce fut laborieux… Le goudron humide, les coulures d’essence et la boue nous aurons grandement compliqué la tâche !
126ème au général sur 400.
Dimanche matin
Cumulé je partirai en 15ème grille avec un classement général cumulé de 144ème
Départ en grille de 10 toutes les 2 minutes à partir de 10h00… Donc 10h28 c’est l’heure du crime. Départ type Le Mans, je sors 5 ou 6 de la première grimpette, puis s’en suit une série de chemin assez large en sous-bois et caillouteux ultra humide où je me mets une grosse gamelle… Protège mains tordu, et grosse douleur au coude et au rein. Tout le monde ma passe devant et passe dernier de ma grille… Ensuite je me perds sur une route où je ne vois pas les banderoles… je perds environ 3 minutes dans l’histoire et me fait rattraper par les pilotes de la grille précédente.
Niveau difficulté le tour 1 est relativement simple, même si certains galèrent sur des passages simples et en bon état à ce moment là. Le tour est assez court, on est assez rapidement arrivé au ravitaillement où mon assistance n’était pas encore présente. Cool !!!
Je réussi à me faire dépanner en essence par l’assistance d’un collègue. Oufff.
Je boucle le tour en un peu plus de 2h sans avoir laissé trop de plumes dans la bataille.
Le tour 2 est bien plus long. Cette fois ci mon assistance est présente et ca fait du bien de se poser 5 minutes et de discuter. On prend des forces, on fait le plein, un check de la moto et ca repart. Un passage du tour 2/3/4 est relativement compliqué et on y laisse quelques calories. C’est un single en devers avec des rochers glissants et une marche en travers juste après le point spectaculaire de puy ricard.
Une ou deux grimpettes différentes du tour 1 nous font encore un peu monter dans les tours et on arrive enfin à la fin de ce deuxième tour.
A mon plus grand étonnement j’attaque le tour 3 avant la nuit. Là ca commence à tirer de partout après chaque difficultés… Toutes les grimpettes, descentes ou passages trialisant sont devenus des sources de crampes.
Au ravitaillement il fait encore jour, je suis vidé, j’hésite à en rester là, Il est 17h30, j’ai mon compte… Mais c’est vraiment pas dans mes habitudes d’abandonner donc je reprends des forces, je rajoute de l’essence mais pas le plein, je mets mes batteries d’éclairage dans le sac à dos et je repars. Je décide d’y aller mollo car j’ai plus beaucoup de cartouches dans la besace.
Il commence à faire nuit et évidemment ca devient tout de suite plus dur. J’avance lentement mais surement et après une énorme chute où je me défonce la cheville et le genou gauche je me relève difficilement pour filer à un rythme de sénateur vers le ch3 du tour 3 à 18h51. Il reste 9 minutes avant la mise hors course mais je décide de repartir avec un collègue. On sait jamais… Lol. Mais on tombe sur un bouchon, on attend de 19h15 à 19h30 sans avancer d’une seule moto et on décide de faire demi-tour et rentrer par la route. 15km de route et 20 minutes de moto par 3°c plus tard j’arrive au pole mécanique d’Ales frigorifié. Je vais parler du classement qui une fois n’est pas coutume lors des courses extrême est une vaste plaisanterie. Je suis classé 98ème amateur mais ca ne veut pas dire grand-chose.
Je me change vite car il pèle, je charge tout le bordel, je passe au mc do car j’ai mal au bide tellement j’ai faim et retour au bercail vers minuit. 9h de bécane et 2h30 de route ca fait du bien de se foutre au pieu après une bonne douche !
